Entrée en fanfare!

==> Le bureau de Zimmerman

Dans les couloirs, c'était le branle-bas de combat. Les civiles allaient se mettre à l'abri, les soldats fonçaient vers la brèche. Je restais arme à la main prête à abattre le premier dont la tête ne me disait rien. J'ignorais si le boss m'avait suivit ou s'il m'avait écouté. S'il se faisait tuer c'était qu'il était sorti. Dans la cohue, j'entendais une voix m'appeler. C'était un des gardes.

Melle O'Brian. Les hybrides ont explosé la porte Nord. Ils sont nombreux.
Comment ils sont fait?
Un lance roquette
Depuis quand ils savent manier les armes lourdes ces cons là? Où est le reste de l'équipe?
Je l'ignore. Je n'ai trouvé que vous.
Trouvez les. Aaron est dans sa chambre. Je veux des armes en renforts. Evitez le corps à corps au maximum. Je vais me placer sur la rambarde. Allez!

Le garde retourna en sens inverse pour obéir aux ordres, moi je me frayais un chemin vers l'entrée Nord, l'entrée Principale qui donnait sur la cour. Je restais à l'étage, sur la rambarde pour avoir un bon angle de tir. Elle faisait le tour du hall, et passais contre les fenêtres, me permettant une vue sur toute la cour. Le bâtiment avait été crée pour être bien sécurisé, c'était un avantage. Effectivement, y avait du monde en bas. Je brisais une des fenêtres pour commencer à tirer, j'avais l'impression d'être dans un western. J'avais déjà dégommé trois créatures avant que les autres ne remarque ma présence et ne tire dans ma direction.

Bande de salauds, vous êtes pas là d'entrer.

Je me planquais une minute pour laisser passer les tirs. En bas, les gardes semblaient déjà débordés avant même d'avoir commencer...

Fermez les portes. Tant pis pour l'extérieur, il faut sécuriser le bâtiment!

La chasse est ouverte

Jack, mon grand, va falloir que je t'apprenne à embaucher de vraies troupes.

Les gardes fermaient les portes, on avait au moins une première sécurité. De mon poste, je canardais toutes les têtes qui passaient dans mon champ de vision. La tronche d'affreux sur la droite avait poussé un cri bizarre avant d'étaler par terre. Les deux à l'arrière n'avaient pas eu le temps de sortir une arme quelconque... Les autres se contentaient de tache le sol de sang. J'avais jamais autant aimé le rouge. Des renforts arrivaient sur la rambarde avec des munitions et armes supplémentaires. Ça tombait bien, je commençais à être à cours. Je changeais de bijou pour reprendre les hostilités. Heureusement que j'avais dit d'éviter le corps à corps, la moitié d'Elias Corp y fonçait tout droit. J'interpelais un des chefs des gardes. Ils osaient s'appelaient Capitaine ceux là... je pariais sans risques qu'aucun n'avait fait ses classes, ni avait quoi que ce soit pour meriter ce titre... Mais pendant ce temps, c t eux qui commandaient les abrutis d'en bas.

J'ai dit pas de corps à corps! Tous sur la rambarde, bouclez le hall, on va les encercler s'ils rentrent. Massacre sans sommation. Il faut à tout prix protéger les labos et le bureau de Zimmerman. Et, bon sang, où sont les 5????????? Je me sens seule!
Des hommes sont partis les chercher, mais je crois que la majorité était en mission à l'extérieur
Ils évitent de bosser surtout.

Pendant que je parlais avec le "capitaine", l'un des leaders du groupe approchait un peu trop de la porte. Une nana lui apportaient des explosifs... Merde... Je visais d'abord la femme, qui manipulait les engins et tirais plusieurs coups. Non pas que j'avais peur de la rater, mais juste pour montrer à ses camarades que j'étais pas du genre à hésiter. Je la touchais, mais trop tard. Une explosion fit céder la porte. L'autre hybride avait réussit à m'énerver. Si j'étais un minimum épaulée, ce serai pas arrivé. J'étais vraiment pas aidée dans cette institution.

Capitaine! Envoyez des hommes au bureau de Zimmerman. Il doit encore y être, il doit pas rester là!
Tout de suite. Je le fais évacuer.

D'ordinaire, je l'aurais plutôt livré moi même aux affreux pour qu'ils nous foutent la paix, mais j'étais militaire avant tout, et les civils en chef, on les protégeait. C'était ma nature. Les soldats se tenaient prêt à l'arrière du hall à tirer dans le tas dès la fumée de l'explosion dissipée. Un silence envahit la pièce. Au loin, j'entendais les portes de sécurité se fermer automatiquement. Et tout à coup, un coup de feu. Ça venait de chez nous. Un nerveux visiblement. Un corps tombait par terre, ça venait de chez eux. Ce n'était pas le leader. Dommage.

FEU A VOLONTÉ!!!!!!!!!!!

C'était un accident, mais un accident qui tombait bien. Tous les tirs se concentraient sur la brèche et plusieurs cadavres d'hybrides faisaient déjà paillasson. Je me déplaçais au dessus de la porte. Je voulais le leader. Je préparais mon arme et l'œil sur le viseur, j'attendais gentillement qu'il se pointe dans le hall.

chambre aaron

Aaron dévala l'escalier pour rejoindre le hall. Il s'arrêta au niveau de la rambarde surplombant l'entrée. Mila y avait disposé les hommes et ils attendaient nerveusement que les hybrides approchent.
Etrangement après tous les premiers coups de feu échangés le silence était tombé. Aaron percevait les respirations de ses collègues. Mila en position de sniper était parfaitement calme. Elle respirait doucement et avait un contrôle parfait d'elle même. Aaron la regarda un instant. Son visage n'exprimait rien. Elle n'avait pas peur, elle n'était pas excitée, rien. Elle attendait, elle faisait son boulot et elle le ferait bien.
Elle dut sentir son regard car ses yeux bougèrent légèrement vers lui. Il lui fit un petit sourire et un clin d'oeil. En revanche sur son visage à lui on pouvait lire toute l'excitation que lui procurait la situation. Il adorait cette montée d'adrénaline, et toute cette tension avant de passer à l'acte. Il se mit en place contre la rambarde. Il arma son fusil et plaça son viseur.
Les hybrides n'allaient pas tarder à passer à la seconde offensive, ils devaient être en train de s'organiser. Ils étaient bien plus intelligents que ce que s'imaginaient la plupart des gens. Ils avaient à leur tête des leaders particulièrement redoutables.

Soudain deux objets roulèrent dans le hall. Une épaisse fumée commença à s'en dégager.

GRENADES FUMIGENES ! hurla Aaron.

Les hommes se reculèrent un peu et Aaron sortit un mouchoir de sa poche qu'il plaça contre sa bouche. Il savait que c'était inutile mais ça ralentirait les irritations. La fumée montait peu à peu et déjà l'entrée n'était plus visible. Les premières toux se firent entendre. Les hybrides avaient bien préparé leur coup. D'ailleurs les grenades lancées, Aaron entendit les premiers d'entre eux pénétrer dans le hall.
Aaron n'eut d'autres solutions que de tirer à l'aveuglette en direction de la porte. Ses yeux commençaient à le démanger et il pénait à les garder ouverts. Des larmes commencèrent à couler. Il essaya de jeter un oeil en direction de Mila mais il ne vit rien.
Il se reconcentra sur les cibles invisibles et se remit à tirer. En bas les hybrides ripostaient sans viser.
Les balles fusaient, il les entendait passer près de lui. A ces côtés un soldat tomba raide mort, une balle en pleine tête.
Aaron se recula un instant pour recharger et regarda aux alentours proche de lui. Plusieurs cadavres jonchés le sol. Certains pas encore morts hurlaient de douleur. Aaron détourna la tête.
Il se sentit un peu vacillé mais se reprit aussitôt. Il n'avait jamais vécu une telle situation. Il n'avait jamais vu autant de cadavre. Certes son métier était de tuer mais c'était toujours "propre" et il n'y avait jamais que la victime et lui. Il n'était pas soldat.
Il pensa à Mila et voulut vérifier qu'elle était toujours en vie.

O'Brian !

Ce fut une erreur ! Malgré le boucan sa voix avait permis à un hybride de diriger son tir. La balle vint se loger dans le mur mais prit la peine de lui frôler la joue. Aaron se coucha et changea de place. Il rampa jusqu'au bord de la rambarde et se mit à tirer entre les barreaux.

Combien de temps la fusillade avait-elle duré? Aucune idée. Mais les affreux en voyait de belles. Ils tombaient comme des fils à plombs: tout droit. Ils n'avaient rien vu venir. Qu'est ce qu'ils croyaient? Que j'allais les laisser entrer comme ça, et leur servir thé et gâteaux? Y avait trop d'espoir chez ceux là, y était temps de faire le ménage. Mais pendant ce temps là, j'attendais toujours le leader. Je lui faisais peur? Tant mieux. Je pouvais attendre longtemps sur mon perchoir, j'étais pas pressée mais déterminée. Je restais calme, et attendais. Il était obligé de se pointer à un moment ou à un autre, il suffisait d'attendre. Non loin de moi, je decelais un mouvement, d'un regard furtif, j'aperçus Aaron.

C'est pas trop tôt.

Le temps qu'il désaoule? Probablement que non. C'était lui qui nous avait porté la guigne en râlant que les hybrides se tenaient trop tranquilles. Maintenant, on en avait à ne plus savoir qu'en faire. Enfin si... Les tuer les uns après les autres. On avait au moins un membre de l'élite... Ca me faisait toujours rire de penser ça quand je voyait la bande d'handicapés qui me servait de collègues... Mais bon, c'était censé être l'élite avec moi... Donc, au moins un membre de l'élite était là pour me prêter main forte. J'en aurais préféré un sans alcool, mais vu la situation, je pouvais pas faire la difficile. Inutile de dire quoi que ce soit, il était assez grand pour savoir quoi faire, je retournais dans mon viseur.

J'avais remarqué les objets qui roulaient sur le sol du hall. Qu'est ce qu'il pouvait se passer? Dans mon viseur, j'avais vu en même temps qu'Aaron la nature de ces trucs. Des fumigènes. Merde. Il donna l'alerte lui même. J'aimais pas ces bêtes là. Impossible de viser correctement avec cette purée de pois irritante. Le gaz envahit rapidement le hall. Très vite, les hybrides entrèrent. La fumée me faisait tousser sans arrêt, impossible de tirer dans ces conditions. Mes yeux étaient irrités, ce qui ne m'arrangeait guère... J'espérais que le boss n'était plus dans le bâtiment. Je reculais pour briser la fenêtre derrière moi, j'avais besoin d'air... Dans le brouhaha, j'entendais la voix d'Aaron crier mon nom. En me rapprochant, j'aperçus un hybride tirer dans sa direction. Ce fut son dernier tir avant de s'écraser sur le sol, une belle dans la tête. J'avais au moins pu en viser un.

J'avais envie d'ouvrir toutes les fenêtres pour faire s'échapper la fumée, mais ça aurait fait des points d'entrée aux autres, et ca me convenait encore moins. Je regardais à nouveau à l'extérieur. Des affreux se planquaient à l'arrière du peloton. Pendant qu'ils regardaient tous vers le hall, j'en profitais pour tirer dans le tas. Y en avait une bonne dizaine en moins en quelques secondes. Le leader était en retrait. J'essayais de le viser, mais il bougea vers le hall pour se retrouver hors de mon champ de vision. Je retournais vers la rambarde, mais j'étais mal placée avec tout ça. Je courrais vers la position d'Aaron pour tirer à nouveau vers les intrus entre deux toussotements dus aux fumigènes.

Aaron, ca va?

Les radios de Mila et Aaron se mirent à grésiller . La voix de Zimmermann se fit entendre malgré le bruit des combats.


// Libérez l'entrée, laissez ce combat là aux gardes habituels. Nous avons un problème bien plus grave... Un groupe d'homme à pénétré le bâtiment et ils sont au niveau des prisons... A vous de jouer je vous rejoins en bas et pas de pitié! //

Les ordres étiaent plutôt clairs et Jack n'attendait visiblement pas de réponse à part "On arrive".

La radio grésilla. Du renfort? On pouvait toujours rêver. C'était une ligne particulière que je n'aimais pas utiliser d'ordinaire. Elle voulait dire "Ennuis en vue". Surtout qu'Aaron aussi avait droit à un message. Avec de la chance, ce serait pour dire que le boss était en sécurité. Mais j'en doutais fort... Et, comme je le pensais, les nouvelles étaient mauvaises. Une diversion... J'aurais du le voir avant.

Il est fou...

- Quand je dis de vous faire sortir, c'est pas par la sortie de secours du sous-sol! Ne vous pointez pas là bas!

Cet imbécile allait se faire tuer. Il fallait toujours qu'il n'en fasse qu'à sa tête. En bas, c'était toujours le brouillard... Je me tournais vers le capitaine. Il avait entendu le message de Zimmerman et me faisait signe de la tête qu'on pouvait partir tranquille. Je n'aimais pas laisser des hommes derrière moi, mais on devait protéger les cellules.

- Bon, Aaron, t'attends quoi? Un Whisky? En route.

Je me relevais et me dirigeais à reculons vers le couloir. J'espérais toujours voir la tête du leader exploser sous une de mes balles, mais il n'apparaissait pas. Je sortais ma carte d'accès pour ouvrir le couloir sud, verrouillé par l'alerte. Une fois à l'intérieur avec Aaron, je le refermais bien vite. On avait plus qu'à courir.

==> Les cellules

Aaron vit Mila s'approcher. Il fut rassurer de la voir saine et sauve.

Ca pourrait aller mieux.

Les fumigènes se dissipaient lentement mais Aaron toussait sans cesse, il n'arrivait même plus à garder sa position et à tirer. Les balles sifflaient toujours au dessus de lui. Il ne supportait pas ce sentiment d'être pris au piège. Lui qui maitrisait d'habitude tout si bien, paniquait en voyant qu'il ne contrôlait plus rien. Mila semblait bien davantage dans son élément. Il la regarda furtivement et jura avoir vu du plaisir dans ses yeux.
Soudain Aaron entendit sa radio cracher. Il dut la coller à son oreille pour entendre quelque chose. Il se tourna de nouveau vers Mila. Elle venait d'entendre la même chose que lui. Aaron fut surpris de voir un voile d'inquiétude traverser son regard.

C'est bon, on va aller le chercher ton boss... et je ne serais pas contre un whisky puisque c'est proposé si gentiment.

Il se leva à la suite de Mila et recula en tirant. Lorsque ils traversèrent la porte, ils se mirent à courir le long des couloirs. Aaron se maudit de ne pas avoir anticipé sur la stratégie des hybrides. Ils avaient été particulièrement malins sur ce coup et la situation devenait sérieuse. Elias était pris entre deux feux, le danger était bien réel. En chemin ils croisèrent quelques employés hagards qu'ils dirigèrent vers les zones sécurisées de la bâtisse.
Mila et Aaron arrivèrent près des escaliers. Il voulut parler à Mila mais l'alarme assourdissante l'empêcha de se faire entendre. Il haussa les épaules et descendit prudemment l'escalier.

les cellules

==>Labos